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lundi, 29 septembre 2008

Le temps, le temps, le temps et rien d'autre...

Pour commencer la semaine avec humour, cette anecdote reçue d'une amie et qui vraisemblablement circule...

 

Vous êtes-vous déjà senti coupable de regarder les gens de votre âge et de penser "Je ne peux pas paraître aussi vieux !" Alors, vous allez adorer celle-ci :

"J'étais assise dans la salle d'attente pour mon premier rendez-vous avec un nouveau dentiste quand j'ai remarqué que son diplôme était accroché sur le mur. Il y était inscrit son nom et je me suis soudain remémoré un grand brun portant ce nom. Il était dans ma classe de lycée quelques 40 ans auparavant et je me demandais si cela pouvait être le même garçon pour qui j'avais craqué à l'époque ??

Quand je suis entrée dans la salle de soins, j'ai immédiatement écarté cette pensée de mon esprit. Cet homme grisonnant, dégarni et le visage marqué de profondes rides était bien trop vieux pour avoir été mon amour secret ... Quoique... Après qu'il eut examiné ma dent, je lui ai demandé s'il était allé au lycée Henry IV.
'Oui', m'a-t-il répondu.
'Quand avez-vous eu votre bac ?', ai-je demandé.
'1964. Pourquoi cette question ?'
'Eh bien, vous étiez dans ma classe', me suis-je exclamée.

Et alors cet affreux vieux petit crétin m'a demandé : 'Vous étiez prof de quoi ?"

Vraie ou non, peu importe...Elle illustre une vérité : nous avons du mal à nous voir vieillir, moins, me semble-t-i,l par amour-propre, que parce que nous nous sentons toujours le (la) même à l'intérieur.

samedi, 27 septembre 2008

Minorités ethniques en Chine.

Ce voyage m'a enfin permis d'appréhender ce qui m'intriguait en Chine : la notion de minorités ethniques.

On sait que les Han (on prononce "ran") sont majoritaires à 90% de la population. Et pourtant tous sont Chinois, donc à quoi tient cette particularité des minorités ?

Je vais essayer de l'expliquer comme je l'ai compris mais pas du tout en spécialiste.

Cette particularité chinoise a des origines à la fois historiques et géographiques.

Du point de vue historique, la Chine a, dès l'Antiquité -Confucius, 5OO ans avant J.C.- organisé son unité autour d'une langue et d'une écriture. C'est le fameux empereur Shi Huangdi (celui de l'armée de terre cuite) qui en 200 avant J.C. harmonise l'écriture. Ses successeurs immédiats de la dynastie Han, vont fonder leur administration sur un recrutement par concours.

Dès l'Antiquité, la Chine s'est ainsi organisée en s'appuyant sur une élite de lettrés qui devait avoir assimilé les valeurs et la philosophie de Confucius.

À partir de là seront considérés comme barbares tous ceux qui seront en dehors de ce sytème social et culturel. Au XIIIème siécle, c'est une dynastie mongole qui prend le pouvoir et remplace les fonctionnaires par une administration militaire. Ce sont eux qui annexent le Tibet à la Chine. Mais les Ming au XIVème siècle rétabliront l'organisation sociale confucéenne des Han.

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Village Dong

 

L'époque Ming est vraiment l'âge classique de la Chine. Les Ming resteront au pouvoir jusqu'au XVIIème siècle et c'est eux qui commenceront à classer les populations en fonction de leur niveau de civilisation, en fait de sinisation. Seront appelées "cuites" les populations qui adhéreront le plus à la culture et à l'organisation des Han et "crues" celles qui en seront éloignées, c'est à dire des barbares.

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Et c'est là qu'intervient le facteur géographique. La province que je viens de visiter, le Guizou est avec le Yunnan et le Guangxi une province qui abrite une majorité de minorités, c'est à dire d'anciens barbares éloignés de la civilisation dominante. Ce sont, en fait, des régions montagneuses, d'accès difficile...même aujourd'hui. Des montagnes, des vallées creusées par les fleuves, très nombreux,  des populations isolées qui avaient leur langue sans écriture, leurs traditions, leurs coutumes...IMGP0713.JPG

Au XIXème siècle c'est une dynastie minoritaire qui est au pouvoir, celle des Mandchous. Mais ils sont complètement sinisés et ont respecté la culture dominante Han. Toutefois ils ont commencé à s'intéresser aux minorités. À Guiyang, la capitale du Guizou, on visite la maison du premier lauréat au concours de fonctionnaire impérial : le plus haut niveau.

Avec Mao (on prononce Mô!)  ces populations se sont senties reconnues et ont trouvé une dignité (ce qui ne les avait pas empêché de rester dans la famine). C'est d'ailleurs touchant de voir combien ces villages lui sont restés fidèles en particulier avec son portrait affiché dans les maisons communales.

Aujourd'hui de nombreuses universités chinoises conduisent des recherches linguistiques et ethnologiques sur les minorités. La plupart d'entre elles  ont toujours eu de bonnes relations avec le pouvoir Han ce qui leur a permis de conserver leur culture et leur mode de vie. Les minorités bénéficient également de ce qu'on appelle des discréminations positives : contôle des naissance plus souple, niveau d'accès plus bas pour le concours d'entrée à l'Université.

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Portrait de Mao affiché dans une tour du tambour.

mardi, 02 septembre 2008

Avec ma gueule de terroriste...

Aujourd'hui c'était aussi ma pré-rentrée.

Enfin plus "pré" que "rentrée" car je vais encore m'absenter pas mal en septembre.

Ce matin, pour l'École des Grands-Parents. Bises, mise sous-enveloppes des programmes et mise au point des activités de l'année.

Cet après-midi, c'était aux Xanthines, 33 rue de Condé. Je m'y trouve en avance. Sur le trottoir, j'avise le bâtiment d'en face : la police nationale.

Les flics ayant pour adresse rue de Condé, cela me paraît drôle et je sors mon appareil de photo qui, par chance, se trouvait dans mon sac

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Je me hisse sur  la pointe des pieds  pour la photo de la plaque, espérant  la cadrer avec le fronton de l'hôtel de police quand je vois se garer une jolie voiture grise, sur un des emplacements réservés aux pandores chers à Brassens et en sortir un monsieur élégant, en costume de lin, qui s'engouffre dans le bâtiment en me jetant un regard courroucé. Je n'ai pas le temps de me dire que je suis en train de faire une bêtise que je vois sortir un autre monsieur, nettement moins élégant et très bedonnant, qui se dirige vers moi et m'apostrophe.

"Madame, pouvez-vous me dire pourquoi vous prenez des photos et à quoi elles sont destinées."

Difficile de répondre que je prenais une photo des condés de la rue de Condé. J'ai bafouillé mais il a conclu : "heureusement vous n'avez pas l'air d'une terroriste".

Sur ces entrefaits une amie est arrivée "mais si, mais si ne vous fiez pas aux apparences..." Je ne sais pas si les flics seront nos clients mais en tous cas nous seront surveillés. Ceci dit, cela nous a permis de faire connaissance.

D'ailleurs ce commissariat ne me réussit : il y a un certain nombre d'années j'y avais récupéré mon plus jeune fils, alors âgé de 15 ans, et son cousin.  Un "bon" copain lui avait expliqué comment neutraliser l'étiquette alarme des CD à la FNAC. Mais mes deux malins n'avaient trouvé rien de mieux que de faire leur petit bricolage devant les caméras de surveillance. La honte au front j'avais dû affronter le commissariat et cette fois m'en étais tirée avec une leçon d'éducation.

Donc ne pas photographier les hôtels de police.

lundi, 01 septembre 2008

Bonne rentrée

 

Messages personnels, comme dans Libé.

Bonne rentrée aux blogueurs de la pédagosphère

Bonne rentrée aux poètesAliscan et Tiphaine

Bonne rentrée à Myster et à son fan-club pédago, Profette, Naturella, BBK

Bonne rentrée à la jeune Léa qui va étrenner son agreg toute neuve

Bonne rentrée à mon angliciste préférée et à la pédago de la mer

Bonne rentrée à Olivier Leguay, le seul prof de Maths que j’ai rencontré dans la blogosphère

Mais aussi

Bonne rentrée en Haïti à ma belle-soeur si Gustave ne s'est pas mis en travers de sa route,


Bonne rentrée à ma copine G.M. dont c’est la dernière rentrée

à ma jeune ex-collègue fidèle visiteuse, Claire S

aux collègues de mon ancien bahut, les deux Stéphane, Marie-Hélène

même s'ils ne viennent pas sur ce blogue.

Bonne rentrée, la dernière aussi, à Dominique, ma vieille amie d'enfance qui va juste faire un petit tour d'un mois dans son lycée.


Enfin  bonne non-rentrée à Marie-Jo et à ma p’tite sœur qui pour la première fois laisseront leur cartable de prof à la maison.

Difficile d’oublier le rituel du mois de septembre, même si maintenant je peux aller au ciné pendant que vous corrigez vos copies.
Et bonne rentrée aux pédagos-blogueurs que je n'aurais pas identifiés comme tels...

Si vous avez des idées pour lui, le cartable abandonné,

pour lui donner une nouvelle vie

sans que j'aie besoin de le donner, je suis preneuse, car il traîne lamentablement et n'accroche que la poussière

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Et tant qu'à faire pourquoi pas une rentrée écolo
avec un blogue qui donne de bons conseils.

http://ungesteparjour.hautetfort.com/archive/2007/08/28/f...

 

 

samedi, 30 août 2008

Un festival méconnu.

Pour les amoureux du cinéma, Deauville bientôt...

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à suivre sur un blogue qui lui est consacré
J'irai peut-être puisque je dois retourner au Havre durant cette période.

jeudi, 28 août 2008

La fleur de l'été

C'est curieux mais j'ai remarqué que chaque année, une fleur se démarquait des autres en profitant mieux de l'été.

Pourquoi ? Mystère !

Météo particulière ? Des soins inconsciemment sélectifs ?

Cette année ce sont les capucines qui s'éclatent alors que les oeillets d'Inde, magnifiques l'an dernier, sont tout rabougris.

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mercredi, 27 août 2008

Champlain et Honfleur

 

Merci à Choubine qui m' a transmis cet article intéressant du Devoir, journal de référence québécois. Ce sera ma contribution au 400e anniversaire de la fondation de Québec.

Extraits.

"Venus de tous les ports de France, les aventuriers menés par Champlain se retrouvent à Honfleur, porte ouverte sur le monde. - Honfleur -- C'est sur les quais de Honfleur que Rabelais fit partir son héros, le bon géant Pantagruel, vers le pays de l'Utopie. Rabelais écrivait son chef-d'oeuvre deux ans seulement avant la découverte du Canada par Jacques Cartier, et donc 76 ans avant la fondation de Québec. Cela s'appelle avoir du flair. Comment s'étonner alors que, sur les douze voyages que Champlain fit vers le Canada, sept le furent au départ de Honfleur, sans compter un huitième au départ de Rouen dont Honfleur était en réalité le port avancé.



(…)

À Honfleur, Champlain, c'est un peu l'industrie locale. Dans la vieille ville, qui accueille plus de trois millions de touristes par an, des centaines de Québécois viennent chaque année scruter les vieilles pierres à la recherche de la moindre trace du fondateur de Québec. Réjean Gascon, un Québécois établi en France depuis une trentaine d'années, gagne d'ailleurs sa vie à faire de la tire et à chanter des chansons folkloriques. Aujourd'hui, justement, il prépare une soirée dans les magnifiques greniers à sel construits par Colbert en 1670 et qui pouvaient contenir jusqu'à 10 millions de kilos d'or blanc. «Entre Honfleur et Brouage, où est né Champlain, des bateaux faisaient régulièrement la navette pour aller chercher le sel nécessaire au salage de la morue», dit Philippe Grenier. Le jeune marin ne pouvait pas ne pas passer par Honfleur, où se retrouvent d'ailleurs tous ses futurs compagnons.

Une ville d'aventuriers

(…)

On ne sait pas exactement où a habité Champlain à Honfleur, mais on est certain qu'il s'est recueilli dans la très belle église Sainte-Catherine, construite tout en bois et recouverte de bardeaux. Champlain a peut-être même fréquenté la chapelle Notre-Dame-de-Grâce, un peu plus loin, terminée en 1615. Philippe Grenier fait d'ailleurs remarquer que le mot «nef» désigne à la fois les navires à voile du Moyen Âge et la partie centrale des églises.

 

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(…)

Un «savant navigateur»

Si tous les Honfleurais connaissent le nom de Champlain, il suffit de franchir le pont de Normandie pour qu'il redevienne à peu près inconnu. Le Havre et Honfleur se regardent de haut. Pour les Havrais, Honfleur est une gentille bourgade folklorique. Pour les Honfleurais, Le Havre est une cité industrielle sans âme. Champlain a donc toujours été l'affaire privée de Honfleur, la ville touristique si bien préservée, pas du premier port de France. Tellement que même le maire du Havre avait oublié que Champlain était pourtant parti de sa ville en 1604 pour l'Acadie.

«De toute façon, on ne s'intéresse guère aux anniversaires dans une ville où presque tout a été rasé en 1944, dit Claude Briot. Et puis, il y a eu la colonisation et la traite des esclaves qui ont contribué à tout effacer.» Il aura fallu que les Amitiés acadiennes et l'ambassade du Canada à Paris viennent frapper à la porte pour qu'on s'en souvienne. Les membres de la petite Société historique du Havre, dont font partie Briot et son épouse, ne se doutaient pas qu'ils se retrouveraient au centre d'une bataille politique. L'ambassade souhaitait surtout ressusciter le fondateur de l'Acadie, Dugua de Mons. «Ils ne voulaient célébrer que lui, dit Briot. Nous, on voulait évidemment fêter Champlain et le Québec. On n'en avait rien à faire de Dugua de Mons. D'abord, on ne savait même pas qui il était.»

Selon Briot, Champlain avait une bonne raison de partir de Honfleur plutôt que du Havre. «Honfleur était spécialisé dans la construction de bateaux pas très grands, d'environ 150 tonneaux, mais très manoeuvrables pour l'exploration des côtes. On les appelait les roberges.» Il est convaincu que le Don de Dieu, sur lequel Champlain partit fonder Québec, était une roberge normande.

(…)
Briot a récemment proposé de mettre fin aux vieilles rivalités en fusionnant les ports de Rouen, du Havre et de Honfleur afin de concurrencer Anvers, Rotterdam et Londres. Il propose évidemment de nommer ce nouveau port Champlain.

Le fondateur de Québec a dû se retourner dans sa tombe. Le Havre contre Anvers et Londres, c'est l'histoire qui se répète."

Christian Rioux